Quelques instants féminins...

30 janvier 2012

A toutes ces femmes rencontrées il y a longtemps, le temps d'un week-end ou durant un instant furtif...

Lorsqu'on s'investit d'une mission, pour ma part celle de comprendre réellement "ce que veulent les hommes", se recentrer sur ce que nous sommes vraiment, en l'occurence ce qui nous animent nous les femmes, il est judicieux de s'accorder la permission d'un retour aux sources pour ainsi éviter tout dommage irrévocable... comme le dédoublement de personnalité dans mon cas! (Ref. Sex and the city version Homme)

Ainsi, j'ai décidé de retrouver mes "meufs" et leurs histoires en commençant par une soirée poules vendredi soir, en prolongeant le débat amoureux avec des femmes de tout horizon, le samedi soir puis en finissant en apothéose le dimanche midi par un débrief gastronomique (lendemain de grosse soiréee, fast-food oblige) en compagnie de 3 poufs fatiguées mais hilares devant la beau-gossitude de certains mecs dans la place! Le girls power dans toute sa splendeur!

Vendredi soir, 8 femmes dans un appartement en plein centre ville de Tours :
Pour commencer, lorsque tu dis à chacune de ramener à boire et à manger, tu te retrouves avec du fait-maison et de quoi manger pour toute la semaine. Et en plus de ça, bonheur, pas une cannette de bière à l'horizon... Non, du Vouvray, du Martini blanc, du vin blanc, de l'alcool de filles, quoi!!
On s'échauffe, on s'apprivoise, chacune trouve sa place et endosse son rôle pour la soirée : il y a la maman qui reste raisonnable et se charge de réapprovisionner nos estomacs qui commencent à s'imbiber d'un peu trop de liquide alcoolisé. C'est fou cette capacité à oublier de se restaurer lorsqu'on boit... Il y a la timide également, qui n'ose s'imposer mais qui te certifie qu'elle passe une bonne soirée. Il y a les rigolotes qui amusent la galerie avec leurs blagues, leurs expressions enjouées à chaque histoire racontée, il y a la sensible qui trouve un sens profond à chaque sujet lancé (je pense vraiment que cette tarte aux pommes a du souffrir de la hausse du prix du blé...), il y a aussi la "danceuse" née qui gigotent sur sa chaise en lançant toutes les 10 minutes "alors on danse!?" (en plus, elle désespérait de tester ses baskets "Big city" BE & D, les 1ers talons qui ne font pas mal aux pieds!!*)

Pour résumé, on a dansé tout en laissant nos talonts scotchés au parquet pour éviter d'énerver les voisins (les joies du voisinnage en appartement), on s'est fait plaisir buccalement (peut etre un peu moins d'un point de vue intestinal), on s'est fait des déclarations d'amour (l'une: "je t'aime très fort", l'autre : "je t'aime encore plus fort", l'une: "ah non c'est pas possible d'aimer plus fort que moi, qui t'aime déjà plus fort que toi tu ne pourrais prétendre aimer .." (généralement, ça dure souvent une bonne demi-heure), on refait le monde en se reconvertissant dans un métier qui nous inspire depuis l'âge de 5 ans, on se frite gentillement sur le choix corneilien qui s'imposera à nous lors de la prochaine élection présidentielle, du coup, on s'amuse à noter le potentiel de sex-appel des candidats sur une échelle de 1 à 10... (DSK a obtenu 10, allez savoir?!)

Puis arrive 2h. On a perdu la moitié des effectifs, on observe une scission entre le clan A et le clan B, certaines veulent échanger sur leurs sentiments intenses, ce qui les a récemment marquées, affectées... tandis que les autres veulent oublier leur rôle de collaborateur fiable, d'épouse investie, de maman à plein temps en se laissant porter par le flot d'une soirée fun et frivole! Leur dessein étaient le même: toutes voulaient passer la soirée qu'elles avaient prévu de faire "entre filles", sauf que la guerre des clans avait débuté et malgré la tentative de redémarrage à 3h du mat, en terrain neutre, à savoir en discothèque, nous étions incapables de trouver un terrain d'entente...

J'imagine déjà quelques uns se féliciter de ne pas être femme pour avoir laisser décliner une ambiance de soirée qui partait pourtant si bien! Rien à voir Messieurs!! Nous sommes entières, nous avons besoin de vivre, de partager, d'exploser, de vibrer, de se fighter pour imposer ce qui compte pour nous... Et ce qu'elles m'ont offert ce soir là, c'est un moment de vie qui nous ressemble et que j'ai aimé partager avec elles!

Samedi soir, une trentaine de personnes dans une gigantesque maison éloignée de toute nuisance de voisinage :
La gente féminine était en très grande forme avec étalage de tout ce qu'il y a de plus féminin en nous: présentation des rivales, repérage de targets, mise en place de stratégies de séduction, attaque sur le dancefloor ou sur le divan, révélateur de personnalités, paris sur les futurs couples de la soirée, trahison, déception, rapprochements amicaux, explosion de son quotas-cigarettes pour la soirée, discussions légères et/ou intenses...

Je m'arrêterais sur celle que j'ai eu avec cette trentenaire qui n'arrivait pas à comprendre "l'intellectualisation" que de plus en plus d'hommes s'évertuaient à injecter dans toute relation homme/femme qu'ils appréhendaient, de près comme de loin, avant même de considérer qu'il y ait histoire d'amour ou pas.
C'est un peu comme s'ils n'arrivaient pas à vivre au jour le jour et qu'ils devaient forcément à l'issue d'un premier baiser, se projeter dans 1 an pour valider le fait de nous voir à leur bras ou non. Concrètement, si Plan cul il est présagé, pas besoin d'échanger nos numéros. Si bonne entente le 1er soir, essayer d'enclencher sur une 2ème soirée sans se demander si nous voulons 1 mariage dans l'année et un bébé en route d'ici fin 2012. Avant de spéculer, voyons juste si cela nous ferait plaisir de se revoir la semaine prochaine.. non?!?

Nous avons poussé la réflexion un peu plus loin, en se demandant si l'homme n'avait pas peur des valeurs que la femme moderne véhiculait, à savoir l'indépendance, l'assurance, la fiereté, la compétitivité... Est ce que leur rôle établi depuis des générations ne leur échappait-il pas, leur laissant la primeur d'exploiter ce terrain inconnu de la relation amoureuse entre la Femme moderne et l'Homme moderne? Nous n'avions pas la réponse puisque la partie adverse ne pouvait alimenter notre débat... mais promis, je ne lâche rien, je vais partir en quête d'indices!

Dimanche midi, 4 filles ayant envie d'un bon gros Hamburger d'après soirée:
Après seulement 5 heures de sommeil, 4 bols de Ti-punchs sur l'estomac, nous avons posé nos corps fatigués et nos esprits à fleur de peau au beau milieu d'un fast-food, histoire de débriefer un peu de la soirée. Résultat, à tour de rôle nous avons rassemblé nos souvenirs, ce qui nous a amusées, ce qui nous a tenues en haleine, ce qui nous a fait danser, pour retracer l'histoire complète de ce long marathon festif, long de 10 heures. C'est souvent là, qu'on se demande si on a vraiment passées la même soirée (ah bon y'avait du rhum? ah bon il a montré ses pectoraux? ah bon ils ont fêté un anniversaire? ah bon ils ont flirté ensemble?!... Mais j'étais où moi à ce moment là?!)
Enfin, pour savourer jusqu'au bout ce petit WE "meufs", le radar "beau-gosse" d'une d'entre nous s'est mis en action à l'arrivée d'une bombe humaine, les autres ont suivi avec discrétion, toujours... ce qui a fait que les 3 autres se sont retournées au moment où le dit "beau-gosse" arrivait vers nous! Quitte à griller notre couverture, on a admiré son profil de gravure de mode, sa démarche assurée, son style dandy-rock hyper soigné: la couleur des chaussures assortie à celle de sa ceinture, le caleçon Calvin Klein raccord avec... euh la pupille de ses yeux! Bref la perfection absolue, au détail près d'un petit épis rebel qui chapeautait le haut de son crane aux dimensions parfaites d'où ce nom de "petit épis de feu" que nous lui avons attribué. Notre radar étant enclenché, nous sommes parties en chasse d'un autre monstre de beauté mais le destin a plutôt choisi de mettre sur notre route, "lunettes de braise", au regard XXL et au jogging dépareillé.
C'est alors qu'un constat nous frappa: pourquoi un "pas-beau" reluqué pensera qu'il a une touche alors qu'un "très-beau" pensera qu'on le regarde juste comme ça pour passer le temps... Je vous laisse réfléchir là-dessus Mesdames!

Voilà, c'est donc remontée à bloc d'un puissant girls power, que je me suis endormie dimanche soir vanée par cette effervescence d'émotions, de sensations intenses, d'anecdotes inattendus, mais surtout heureuse d'être redevenue femme!